En tant qu'école anglaise St Peter School se doit de fêter dignement Halloween. Cette année, Lolo avait négocié le costume de sorcière "pas la citrouille hein la sorcière !". Bien sûr, il y avait le traditionnel ramassage de bonbons.
C'est cette partie qui me faisait un peu peur. Déjà parce que les Portugais ne penseraient même pas à avoir des bonbons à cette date et le porte à porte de nos jours est peut être un peu risqué. Comme me le faisait remarquer une amie, même au Canada c'est dangereux. Il faut toujours des adultes pour accompagner.
Dans quel monde vivons-nous ? Sans vouloir jouer les vieilles ronchons, je ne me souviens pas d'une telle angoisse durant mon enfance.
Les enfants, en fait, ne sortent pas de l'école, ils font du porte à porte de classe en classe. Et ramènent des moissons de bonbons à la maison. Et voilà deux jours que je me bats pour qu'elle ait une alimentation saine.
Mais bon c'est la ronde des sorcières, je ne vais pas me plaindre, elle a l'air d'aimer ça !
Et puis, elle est tellement mignonne en sorcière.
Et à ta question dans quel monde vivons-nous, j'ai justement un ami qui m'a envoyé ce qui suit ce matin :
"Es-tu né dans les années 60, 70, 80 ?
Comment as-tu survécu ?
Les voitures n'avaient pas de ceintures de sécurité, pas d'appui-tête et bien sûr pas d'airbags.
Sur la banquette arrière, c'était "rigolo" et pas "dangereux".
Les barreaux des lits et les jouets étaient multicolores ou du moins vernis avec des peintures contenant du plomb ou d'autres produits toxiques.
Il n'y avait pas de sécurité enfant sur les prises électriques, portières de voitures, médicaments et autres produits chimiques ménagers.
On pouvait faire du vélo sans casque.
On buvait de l'eau au tuyau d'arrosage, à une fontaine ou à n'importe quelle autre source, sans que ce soit de l'eau minérale sortie d'une bouteille stérile...
On avait le droit de jouer dehors à la seule condition d'être de retour avant la nuit. Et il n'y avait pas de portable et personne savait où l'on était et ce qu'on faisait... Incroyable !
L'école durait jusqu'à midi, on pouvait rentrer manger à la maison.
On avait des écorchures, des fractures et parfois même on se brisait les dents, mais personne n'était mis en accusation pour ça. Même quand il y avait une bagarre, personne n'était coupable à part nous-même.
On pouvait avaler des tonnes de sucreries, des tartines avec des tonnes de beurre et des boire des boissons avec du VRAI SUCRE, mais personne n'avait de problèmes d'excès de poids, car nous étions toujours dehors.
On pouvait se partager une limonade dans la même bouteille sans risquer d'attraper des maladies.
Nous n'avions pas de Playstation, Nintendo 64, X-Box, jeux vidéo, 99 programmes de TV sur câble ou satellite, pas de vidéo, de Dolby surround, de portable , d'ordinateur, de chat room sur Internet, mais nous avions.... des amis !
On pouvait sortir, à pied ou en vélo pour aller chez un copain, même s'il habitait à plusieurs km, frapper à la porte ou simplement rentrer chez lui pour le prendre pour jouer avec nous.
Dehors, oui dehors dans le monde cruel ! Sans surveillance ! Comment cela a-t-il pu être possible ? On jouait au foot avec un seul but et si l'un d'entre nous n'était une fois pas sélectionné, pas de traumatisme psychologique, c'était pas la fin du monde !
Parfois un élève peut-être un peu moins bon que les autres devait redoubler. Personne n'était alors envoyé chez les psychologues ou pédopsychiatres. Personne n'était dyslexique, hyperactif ou avait des "problèmes de concentration". L'année était redoublée, point et chacun avait les mêmes chances que les autres.
Nous avions des libertés, des échecs, des succès, des devoirs et des tâches... et apprenions à vivre avec. La question du jour est donc: mais comment avons-nous survécu ? Comment avons-nous pu développer notre personnalité ?
Es-tu aussi de cette génération ?
Si oui, envoie cet email à tes contemporains, mais aussi à tes enfants, neveux et nièces, etc. pour qu'ils voient comment c'était... à l'époque !"
Donc tu n'es pas ronchon seulement réaliste car même si ce n'était pas toujours parfait, on se posait moins de question et on ne vivait pas si mal et surtout moins angoisé.
Ils vont sûrement trouver que notre époque étaient ennuyeuse .... mais qu'est-ce qu'on était heureux !
Rédigé par : mijo | 30/10/2004 à 08:50
Sophie, ta fille est une petite sorcière vraiment adorable :-)
Mijo, vu que vous autorisez ceux qui liront votre commentaire à faire suivre, je vais probablement le poster sur mon joueb (avec un lien qui renvoie ici bien entendu). J'ai pensé à tout cela tellement souvent que j'aurais aimé l'avoir écrit :-)
Rédigé par : ImpasseSud | 31/10/2004 à 04:31
C'est vrai que j'aurais aimé écrire cela également ....
Rédigé par : sophie | 31/10/2004 à 16:24
Aux US, ils ont mis pleins de pub avec des photos des bonbons qu'il ne faut pas accepter.
Et on bien repete aux parents de verifier que les bonbons des enfants soit bien ferme!!
Rédigé par : Magabe | 01/11/2004 à 14:52
J'ai beaucoup aimé ce que tu as écris Mijo
Rédigé par : rosalie | 01/11/2004 à 16:24
Et voici le comité de défense portugais qui revient :
Oui, ben NOUS avions des BONBONS pour les enfants (des caramels bretons au beurre salé - artisanaux), mais ils ont préféré kidnapper notre chat Sushi...en espérant qu'elle retrouve le chemin de la maison...
Rédigé par : Joao | 02/11/2004 à 07:05
Je croyais que mon village portugais d'irréductibles serait imperméable à Halloween. Dimanche soir, chez mon voisin, il y avait des citrouilles-lanternes allumées!!! Et le jour de la Toussaint, plein de gamins déguisés sont passés demander des gâteaux et des bonbons! En fait, du moins par chez moi, les gosses d'Halloween sont bien plus dangereux que les adultes. Ils n'étaient pas accompagnés par des adultes, et je pense que les adultes avaient bien plus à craindre que les petits. ..
Et il est quasiment impossible de trouver une famille portugaise, même pauvre, qui n'ait pas des bonbons ou des gâteaux en stock, gardés pour recevoir des visites. Je ne connais personne qui refuserait de donner son petit stock à des enfants. En tout cas, les petits sacs des enfants de mon village étaient bien rebondis, et je ne crois pas qu'il y avait de l'Ectasy dedans...
En fait, je n'aime toujours pas plus Halloween. Je préfère de loin le Carnaval qui, au Portugal, est extrêmement célébré, surtout par les enfants.
En tout cas, Lolo était quand même bien jolie en sorcière.
Rédigé par : Elvira | 02/11/2004 à 12:12
T'inquiètes pas eLvira on ne va y couper au Carnaval, tous les ans, il faut acheter un déguisement ou le fabriquer. L'année dernière l'instit a failli s'évanouir quand je lui ai dit que je n'avais pas de machine à coudre !
Rédigé par : sophie | 02/11/2004 à 12:35
Je me souviens d'un jour proche du Carnaval. Je travaillais alors à Lisbonne et je prenais le métro. Il y avait plein de gens déguisés. Et, assis en face de moi, un monsieur très digne lisait le quotidien "Público"... déguisé en grosse mouche bleue!!!
Et je me rappelle aussi avec beaucoup de tendresse d'un petit bout de chou de 6 mois habillé en abeille, avec les antennes et tout!
Rédigé par : Elvira | 02/11/2004 à 13:41
super mignonne didon, j'adore sa robe, tu as trouvé ça où? (je voudrais relooker un peu le costume de ma fille pour l'Halloween 2005)
par contre faut qu'elle travaille encore un peu son air mauvais, pare que là on lui donnerait le bon dieu sans confession à ce petit ange blond :)
Rédigé par : a n g e l | 02/11/2004 à 17:49
Un démon dans un corps d'ange :-)
Florence (ma soeur) a acheté ce costume dans une boutique à Paris (15ème) qui a plein de choses à 15 euros pour les petits.
Rédigé par : sophie | 02/11/2004 à 17:55
J'ai un faible pour les réglisses salés qui viennent de Hollande. Je trouve quà Halloween, ils seraient aprfait. Bien que certains seraient pour publier leurs photos pour les classer dans les bonbons dangereux.
J'ai lu texte sur l'enfance des année soixante, soixante-dix, chez impasse sud, et j'ai répondu là bas...
Je ne suis pas tout à fait d'accord. J'ai des souvenirs précis de peurs, de choses que l'on racontait qui n'était peut-être que des légendes urbaines, mais dont on parlait. Mes parents nous ont très vite alerter sur ceux qui en voudraient à notre innocence et virginité :-)))
Mais de fait, on parlait moins de viol, d'inceste et autres choses du même genre dans la presse. ce qui ne veut vraiment pas dire que cela n'existait pas. Bien au contraire. Il n'y a qu'à voir les "outings" de tous ordres que l'on découvre en France.
cela dit, quelle ravissante sorcière :-)
Rédigé par : racontars | 05/11/2004 à 09:26